Cette mi-septembre à la tonalité presque tropicale ne semble guère décidée à baisser le rideau de l’été. Pour les vacanciers de la dernière heure, c’est une véritable aubaine. Sur le bord de mer, les mouettes inlassables décrivent à tire-d’aile des courbes enthousiastes au creux d’un ballet aérien étourdissant. Comme par enchantement, le soleil quelque peu rieur s’obstine et semble se jouer des impératifs d’un calendrier en complet décalage avec l’espace, avec le temps. Ainsi, la saison estivale se poursuit d’une autre manière, loin des tumultes de l’actualité.

Les Conteurs de la Nuit, eux, ont rangé leurs capes et leurs chapeaux, en même temps qu’un brin de nostalgie, dans la grande armoire des souvenirs. En refermant doucement la porte, ils ont revu en mémoire avec beaucoup d’émotion les visages de ces aimables inconnus d‘un soir, qui les ont accompagnés sur le sentier côtier, à travers les beautés merveilleuses du rêve.

Au loin, la petite chapelle a éteint ses lanternes. Et si d’habitude, « c’est à la tombée de la nuit que les légendes prennent vie », cette fois, elles vont s’endormir sous quelques vieilles pages un peu froissées. L’an prochain, de nouvelles histoires reviendront animer d’autres balades contées tout aussi fantastiques.

Chers amis des légendes, merci de nous avoir rendu visite sur le littoral de Kerlouan. Où que vous soyez, prenez soin de vous et surtout tâchez d’être heureux.

Les Conteurs de la Nuit,

Marie-Pierre et Joël